Suppléments probiotiques et santé intestinale : mon père retraité prend sa santé en main.
Comme quoi, nul n’est prophète en son pays! Je suis sûr qu'après avoir lu cette courte histoire, vous comprendrez ce que je veux dire et peut-être même que vous vous y reconnaîtrez.
Depuis l’an dernier, mon père a décidé de reprendre sa santé en main. Il mange beaucoup mieux. À bas la restauration rapide, les frites, les boissons gazeuses et les savoureuses croustilles de fin de soirée. Il met de la couleur dans son assiette et privilégie les meilleurs aliments pour la santé. Beaucoup de fruits riches en antioxydants et des légumes à haute teneur en fibres. Mais aussi des grains entiers et toutes sortes de noix. Et du saumon. Les bons gras, quoi. Tous ces aliments sont incroyables pour son corps, une source optimale de nutriments pour le bon fonctionnement de ses cellules et son système immunitaire. Mon père a perdu beaucoup de poids et sa santé immunitaire, cardiaque, et les maladies associées se sont aussi améliorées. Un sacré virage, je dois dire!
Son microbiote intestinal profite, lui aussi, de cette panacée. En effet, l’ensemble des micro-organismes qui colonisent le tube digestif raffolent de cette diversité alimentaire, ce qui renforce le système immunitaire. Protéines, fibres, gras, vitamines, minéraux et une pléiade de molécules actives provenant des végétaux constituent la base des besoins nutritionnels des bactéries et des levures qui vivent dans l’intestin. Mon père est bien de son temps; il a ses influenceurs favoris et les écoute attentivement. Récemment, on lui a recommandé de prendre des probiotiques afin d’équilibrer les populations bactériennes de son microbiote, ce qui améliore sa santé digestive, renforce son système immunitaire et son bien-être général. Il s’est rendu dans des magasins de produits naturels, des pharmacies et même à l’épicerie afin de se procurer LE probiotique ultime. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver devant des centaines de produits différents, tous proclamant être les meilleurs et les plus performants. C’est à ce moment qu’il m’a enfin demandé conseil afin de savoir quel probiotique il devrait utiliser. Après tout, j’ai un doctorat dans ce domaine!
Il est vrai qu'il n'est pas facile de s’y retrouver. Il y a des fabricants, des marques de commerce, des souches, des bactéries aux noms compliqués, des genres, des espèces, des milliards. On y perd son latin très facilement.
Heureusement, certains experts et scientifiques ont une faculté de simplifier les choses. Ceux de « l’International Scientific Association for Probiotics and Prebiotics » ont établi des critères pour nous aider à différencier le bon grain de l’ivraie.
Le critère le plus important est sans aucun doute les évidences scientifiques (études cliniques). Il est important de choisir un probiotique dont les preuves sont suffisantes dans une indication donnée (l‘état de santé étudié, par exemple le syndrome du côlon irritable) pour une population précise. Il y a plusieurs types d’études scientifiques qui aboutissent à des conclusions différentes. Fondamentalement, le niveau de preuve clinique est la capacité d’une étude à répondre à une question spécifique. Dans le cas qui intéresse mon père, la question est de savoir quel probiotique est le plus approprié pour soutenir sa santé intestinale.
Il y a plusieurs systèmes de classification définis par des autorités de santé à travers le monde. L’un des niveaux de preuve les plus élevés est l’étude comparative randomisée réalisée sur de nombreux participants, sans biais majeur. On sélectionne une population homogène, c’est-à-dire des participants qui possèdent des caractéristiques communes (maladie particulière, caractéristiques physiques, localisation géographique, occupations, etc.) et on les sépare dans des groupes de tailles comparables. Chaque groupe recevra soit le traitement (le probiotique), soit un placebo (pilule de sucre). Ensuite, toutes sortes de mesures sont effectuées sur les sujets et des analyses statistiques sont réalisées pour voir si des différences significatives (qui ne sont pas dues au simple hasard) existent entre les groupes. Si les effets dans le groupe de traitement sont supérieurs à ceux du groupe de contrôle, on peut alors dire que le produit probiotique est efficace. Lorsqu’il y a plusieurs études cliniques sur un même produit dans une indication donnée, on peut alors cumuler les résultats et en faire une méta-analyse. Les méta-analyses sont les plus hauts niveaux de preuve.
Dans les niveaux de preuves moyens, on retrouve les études cliniques réalisées sur de petites cohortes d’environ 10 à 25 participants (difficile de généraliser les conclusions), les études sur des populations non randomisées ou sans placebo ainsi que les études observationnelles.
Le plus bas niveau de preuves cliniques sont les témoignages, quelque chose du genre : « depuis que mon oncle prend de la graine de citrouille, il n’est plus jamais malade ». Il y a aussi des études cas-témoins, des études rétrospectives et des études épidémiologiques. Les conclusions tirées de ces types d’études sont difficilement applicables ou convaincantes en raison du grand nombre de biais (manque d’objectivité). L’effet du produit est peut-être dû au hasard ou à la subjectivité du sujet. Dans ces études, il n’est jamais possible de conclure que l’effet est provoqué par le produit probiotique.
Donc, pour aider mon père à bien choisir son probiotique, je lui recommande de poser beaucoup de questions aux conseillers de vente du magasin, comme des questions relatives aux études cliniques ou aux résultats de ces études. Je lui propose également de se référer au Guide clinique des produits probiotiquesguide des produit probiotiques qui passe en revue les produits probiotiques selon les indications étudiées et le niveau de preuve.
Évidemment, je lui mentionne que la gamme de produits Bio-K+ est de très haute qualité, qu’elle a fait l’objet d’études cliniques sur plus de 100 000 participants dans des études de divers niveaux de preuve. Parmi ces études, Bio-K+ a été testé dans au moins cinq études cliniques comparatives randomisées et a fait l’objet d’au moins deux méta-analyses. Il y a aussi une trentaine d’études précliniques pour comprendre les mécanismes d’action de ce probiotique, ainsi que des études démontrant que Bio-K+ est sécuritaire pour la consommation humaine.
Mais, mon père ne m’écoute déjà plus. Il est captivé par une certaine Lisa machin-chose qui mentionne les effets soi-disant miraculeux de la marque « telle » dénichée sur le web!
Bon, j’y vais. À bientôt papa.