Qu’est-ce qui influe sur la composition de notre microbiome ?
Nous parlons beaucoup de flore intestinale, plus particulièrement de bactéries, bonnes ou mauvaises, qui sont présentes (ou devraient l’être) dans notre intestin. Croyez-le ou non, notre microbiome est un écosystème diversifié qui contient bien plus que des bactéries. En fait, le microbiome de l’intestin humain comprend dix différents types de microorganismes, dont des bactéries, des virus, des champignons et des protozoaires. Nous commençons seulement à y voir plus clair dans tout cela ; nous savons d’ores et déjà que chacun de ces types d’organismes joue un rôle crucial dans la santé de l’écosystème intestinal et, ultimement, notre santé.
Nous cherchons encore des réponses à certaines questions, notamment sur l’équilibre optimal des organismes dans l’intestin, sur la façon de favoriser la présence d’une population spécifique, et sur les facteurs ayant un effet sur des populations de microorganismes en particulier. Or, l’une des choses que nous savons avec certitude est que de nombreux éléments de notre mode de vie peuvent venir modifier la composition de notre microbiote.
L'influence de notre mode de vie sur notre microbiome intestinal
Vous ne l’avez peut-être jamais envisagé ainsi, mais votre flore intestinale est un organe en elle-même. Tout comme nous le faisons pour les autres parties de notre corps, il est important de prendre soin de notre flore intestinale, car elle joue un rôle essentiel, aussi bien pour les fonctions normales du corps (comme aller à la selle) que pour la santé à plus long terme.
Chaque jour, de nombreux facteurs de notre vie risquent d’avoir des conséquences, et en ont, sur la composition de notre flore intestinale.1,2 Malheureusement, certains de ces facteurs, comme l’hérédité, sont hors de notre contrôle. D’autres en revanche sont fortement attribuables à des choix dans notre mode de vie, en particulier l’alimentation, l’exposition aux toxines dans l’environnement (comme l’alcool et la cigarette) et la prise de médicaments (notamment la surconsommation d’antibiotiques). Sachant que nous pouvons et devrions favoriser la diversité de notre microbiome, l’idée que toutes les bactéries sont mauvaises ne tient plus la route. Nous savons désormais qu’il faut limiter la prise de médicaments lorsque c’est possible, laver nos mains (plutôt que d’employer un gel antibactérien) et augmenter notre exposition à l’environnement naturel en limitant l'aseptisation excessive, pour favoriser la diversité de notre microbiome.
Pourquoi ? Parce que quand notre flore intestinale est déséquilibrée et qu’une légion de mauvaises bactéries prend notre intestin d’assaut, cela risque d’entraîner de nombreuses complications comme des troubles digestifs, des maladies, des infections, de la fatigue, la dépression et d’autres problèmes. Des études à long terme ont été menées dans le but de mieux comprendre ce phénomène, de définir ce qu’est un microbiome intestinal « normal » et de déterminer quels facteurs ont une incidence sur les espèces microbiennes vivant dans notre intestin.3 En outre, bien qu’il existe de nombreux facteurs influençant la santé du tube digestif, le rôle que joue l’alimentation et l’environnement est de mieux en mieux compris en ce qui concerne la composition et l’activité métabolique du microbiome.4
Votre alimentation et votre microbiome
C’est sans grande surprise que nous apprenons que l’alimentation joue un rôle important dans la composition de notre microbiome. Ce sont surtout les macronutriments (les glucides, les protéines et le gras) qui ont fait l’objet d’étude sur l’alimentation et la santé intestinale, et la majorité d’entre elles portent principalement sur l’effet qu’ont les glucides sur l’écosystème entier de l’intestin. De plus en plus de recherches sont réalisées sur l’incidence des protéines et des gras.
Les glucides servent de principale source d’énergie pour les microbes, mais il faut aussi savoir que tous les glucides ne sont pas égaux. Si les aliments riches en glucides, dont les grains germés, les fruits, les légumes et les aliments fermentés sont bénéfiques pour notre flore intestinale, il n’en va pas de même des hydrates de carbone hautement transformés et raffinés. Plus précisément, vos bactéries intestinales prennent les acides organiques des bons glucides et les fractionnent en substrats fermentescibles, qu’elles utilisent ensuite comme carburant.4 Parmi tous les types d’hydrates de carbone que vous consommez, les fibres sont les plus rapidement fermentées dans le côlon et représentent le meilleur moyen de maintenir et de favoriser une population bactérienne saine dans l’intestin.
Mais il y a plus que les glucides. Une alimentation équilibrée est essentielle, aussi bien pour la santé intestinale que générale. Les protéines alimentaires constituent une source importante de nitrogène pour la croissance microbienne dans le côlon et constituent un facteur essentiel d’absorption et d’utilisation des glucides ingérés. Or, contrairement aux hydrates de carbone, la fermentation des protéines par le microbiote produit une plus grande diversité de gaz et de métabolites, ce qui peut entraîner des substrats négatifs pour les bactéries.4 Pour éviter cette situation, envisagez une alimentation riche en végétaux (portions plus petites de protéines animales et beaucoup plus de fruits et légumes), ou encore la substitution de protéines animales pour des options végétariennes comme le tempeh ou les légumineuses.
Quant aux gras, nous en connaissons encore très peu sur leur effet sur l’activité métabolique, les maladies de l’intestin et l’inflammation. Nous savons que, comme pour les glucides, la consommation de bons gras contribue positivement au maintien d’une bonne santé en général et que certains gras jouent bel et bien un rôle dans le contrôle de l’inflammation.
Jusqu’à maintenant, nous avons abordé les nutriments dans l’intestin de façon spécifique, mais ce qu’il faut retenir est d’abord leur présence dans notre alimentation quotidienne. Comme mentionné lorsque nous avons abordé les glucides, une alimentation de style occidental (c’est-à-dire une trop grande consommation de glucides hautement raffinés, de gras saturés et de sucres ajoutés, et trop peu de fruits, de légumes et de grains entiers) a des répercussions négatives sur la flore intestinale, dont la croissance de bactéries nuisibles telles E. coli ou Candida.4 Actuellement, les recherches indiquent que nous devrions manger une multitude d’aliments végétaux colorés, des sources riches en fibres, afin de nourrir nos bactéries bénéfiques et favoriser le contrôle de l’inflammation intestinale.
Médication et microbiome
Encore plus que les aliments, les médicaments ont des effets très importants sur nos intestins. Les antibiotiques sont largement reconnus comme des perturbateurs de la flore intestinale, car ils éliminent tout sur leur passage, bonnes et mauvaises bactéries. Cette éradication des bactéries contribue initialement à combattre la maladie, mais elle nous rend vulnérables à des complications à long terme si les bonnes bactéries ne sont pas repeuplées.
Outre les antibiotiques, les inhibiteurs de la pompe à proton, la métformine (un médicament souvent employé pour traiter le diabète) et les médicaments contre le cancer sont tous reconnus comme réducteurs de la diversité du microbiome. Si ces médicaments sont conçus pour agir sur les cellules humaines (contrairement aux antibiotiques qui agissent sur les bactéries), nous savons qu’ils interfèrent tout de même avec les bactéries, en entravant leur croissance, en contribuant à une diminution de la diversité microbienne et en favorisant des troubles intestinaux persistants et de l’inflammation chronique.
Sommeil, stress et environnement
D’autres facteurs liés au mode de vie, notamment le sommeil, le stress et l’exposition aux toxines de notre environnement, peuvent aussi avoir un effet néfaste sur notre microbiome.
Des données indiquent qu’un mauvais sommeil et des interruptions de notre rythme circadien naturel risquent de provoquer une dysbiose microbienne, qui, elle-même, peut entraîner de l’obésité, le syndrome métabolique et des maladies inflammatoires de l’intestin.5
Le stress chronique, très fréquent dans notre style de vie, cause non seulement une inflammation continue dans le corps, mais a des répercussions négatives sur la santé intestinale. La recherche suggère que la production d’hormones de stress modifie la surface intestinale, déplace les bactéries, les virus et autres microorganismes de l’endroit où ils devraient être.6
Enfin, les toxines comme les pesticides, les édulcorants artificiels, l’alcool et la cigarette ont toutes des effets négatifs sur l’écosystème intestinal et risquent d’entraîner une dysbiose persistante.7
Comment favoriser une flore intestinale en santé
Notre microbiome intestinal est très largement responsable de notre santé générale, et l’état de nos intestins dépend énormément des décisions que nous prenons quant à notre mode de vie. Les macronutriments, les prébiotiques, les aliments fermentés (fournissant des sources probiotiques), les polyphénols (que l’on retrouve dans les fruits et légumes colorés) ainsi que la médication que nous prenons ont tous une influence, positive ou négative, sur notre microbiome.
Même si une intervention sur le plan alimentaire, une réduction de la médication et une meilleure sensibilisation aux conditions environnementales peuvent favoriser une bonne diversité de la flore intestinale, il est quand même possible que ces mesures ne soient pas suffisantes pour maintenir la santé ou provoquer des changements dans la population intestinale. Pour favoriser une bonne diversité microbienne, la consommation quotidienne de probiotiques est recommandée.
Bio-K+ est un probiotique éprouvé en clinique, qui contient trois souches uniques reconnues comme efficaces pour combattre les bactéries pathogènes (par exemple, le C. difficile). Qui plus est, les souches de bactéries probiotiques de Bio-K+ contribuent à la croissance des bonnes bactéries et à maintenir une diversité microbienne dans l’intestin.
Tout au long de notre vie, nous aurons à composer avec des facteurs qui modifieront notre microbiome. Il peut arriver à tout le monde de devoir prendre des médicaments comme des antibiotiques, d’avoir une alimentation moins optimale pendant un certain temps ou encore de connaître une période de stress ou d’insomnie. Sachant que ces facteurs ont un effet sur la santé de notre microbiome et comprenant le rôle que ce dernier joue pour notre santé et notre bien-être, nous sommes plus en mesure de prendre notre santé en main et d’aider notre corps de la bonne façon.
Si vous avez d’autres questions à propos de la santé de votre microbiome, posez-les en commentaires ci-dessous. Si vous souhaitez faire le plein de produits Bio-K+, consultez notre localisateur de magasins. Pour obtenir plus d’information sur Bio-K+, les probiotiques et la santé digestive, communiquez avec nous, suivez-nous sur Facebook et Instagram ou rejoignez notre communauté.
Références
1. Dethlefsen and Relman. 2010. Incomplete recovery and individualized responses of the human distal gut... PNAS. 108(suppl1) : 4554- 4561.
2. Connolly et al, 2010.In vitro evaluation of the microbiota modulation abilities of different sized whole oat... Anaerobe 16 : 483- 488.
3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27126039
4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4303825/
5. http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0097500