Comprendre l’ulcère gastro-duodénal, H. pylori et le lien avec la dysbiose intestinale
Une sensation de brûlure dans votre estomac ? Cela pourrait être plus qu’une simple indigestion. Vous êtes peut-être l’un des 1,3 million de Canadiens souffrant d’ulcère gastro-duodénal. Les ulcères d’estomac ou de l’intestin grêle proximal, tous deux connus sous le nom d’ulcère gastro-duodénal, surviennent lorsque la muqueuse protectrice de l’intestin est détériorée. Sans ce revêtement protecteur, une plaie ouverte se forme à travers la couche musculaire de l’intestin provoquant des nausées, des sensations de brûlure et des indigestions fréquentes.
Selon la Fondation canadienne de la santé digestive, les Canadiens ont le taux d’ulcères gastro-duodénaux les plus élevés au monde. Les ulcères sont fréquemment causés par des infections à Helicobacter pylori (ou H. pylori), laquelle est présente chez 60 % d’entre nous, en plus de l’utilisation prolongée de médicaments AINS comme l’aspirine ou l’ibuprofène. Comme il s’agit d’un problème multifactoriel, d’autres facteurs contribuent au risque d’ulcère, dont le stress, la consommation d’alcool, la prise d’ISRS et le tabagisme.
Comprendre H. pylori
Depuis la découverte du H. pylori en 1982, il est au centre de la recherche et de la thérapie sur les ulcères gastro-duodénaux. Et c’est vrai : la thérapie traditionnelle composée d’antibiotiques et d’inhibiteurs de la pompe à protons a tendance à être très efficace chez les patients.
Cependant, il est important de noter que ce ne sont pas tous les porteurs du H. pylori qui développeront un ulcère... mais seulement 10 à 20 % des porteurs du H. pylori1. De plus, H. pylori ne devrait pas être considéré comme une infection ; il fait partie intégrante du microbiome de l’estomac pour plusieurs d’entre nous. On croit aussi que la colonisation par H. pylori aide à prévenir le reflux gastrique et certains cancers1.
Alors, comment Helicobacter pylori arrive-t-il dans notre estomac, et que fait-il une fois qu’il y est ?
Premièrement, il est fait pour vivre dans l’estomac : H. pylori est un micro-organisme unique, car il prolifère dans des environnements hautement acides ; sa structure unique lui permet de creuser efficacement dans la couche de mucus de la paroi gastrique et de s’y attacher fermement. H. pylori se propage habituellement par les contacts interhumains, bien qu’il puisse aussi se propager par la nourriture et l’eau contaminée. En fait, la colonisation peut être aussi élevée que 90 % de la population dans les pays où les pratiques sanitaires sont moins rigoureuses1. Toutefois, H. pylori n’est pas le seul micro-organisme vivant dans l’estomac ; d’autres micro-organismes résidents ont été retrouvés dans la paroi de l’estomac et on croit que ces derniers aident à garder l’environnement de l’estomac en équilibre1. Il en est de même pour notre côlon ; aucun d’entre nous n’a un microbiome exempt de micro-organismes potentiellement pathogènes, cependant, avoir un équilibre sain du microbiome constitue un moyen de défense efficace contre le H. pylori.
Coupables communs
Bien sûr, la vie moderne offre de nombreuses causes communes qui risquent de rompre cet équilibre microbien. L’un des coupables, unique à l’estomac, est une acidité gastrique faible, qui a été démontrée comme une source d’altération de l’ensemble du microbiome intestinal1. Cela peut survenir avec l’âge, si nous consommons une diète faible en protéines ou si nous prenons des médicaments pour contrôler la production d’acide, comme les inhibiteurs de la pompe à protons pour le reflux chronique. Il vaut la peine de le souligner, car les inhibiteurs de la pompe à protons sont l’un des médicaments les plus couramment prescrits en Amérique du Nord. L’utilisation à long terme d’IPP peut augmenter non seulement le risque d’ulcères, mais aussi d’infections au Clostridium difficile2. L’acide gastrique joue un rôle dans l’élimination des micro-organismes que vous ingérez et qui peuvent nuire à l’équilibre de votre microbiome intestinal ; dans l’estomac, une acidité adéquate peut être essentielle pour que le reste de votre microbiome se développe1.
Un autre coupable notable est l’utilisation de médicaments AINS tels que l’ibuprofène. Les AINS peuvent irriter les tissus de l’intestin, atteindre la barrière intestinale et, fait ironique pour une médication anti-inflammatoire, augmenter l’inflammation dans les tissus de l’intestin3. Avec un usage chronique de médicaments AINS, des changements au niveau du mécanisme de rétroaction de la bile, de l’inflammation des intestins, des dommages et des altérations du microbiome, contribuent à aggraver les symptômes3.
Une fois que cet équilibre est rompu, et que H. pylori commence à dominer le microbiome de l’estomac, il produit une variété de toxines cellulaires, telles que l’ammoniaque qui peut tuer les cellules de l’estomac, ce qui déclenche l’action des cytokines pro-inflammatoires et d’une réponse immunitaire qui ne suffit pas tout à fait pour contrôler l’infection, mais qui est suffisamment forte pour endommager davantage les tissus gastriques. C’est ce cycle qui peut mener à un cancer gastrique avec le temps, et c’est l’une des raisons pour laquelle il est important de traiter adéquatement le H. pylori symptomatique. Toutefois, certaines souches de H. pylori ont développé une résistance aux antibiotiques, rendant le traitement plus difficile.
Adopter une approche holistique
Adopter un mode de vie pro-intestinal est une partie importance de cette défense, en commençant par la gestion du stress. Le stress est un facteur de risque important et bien connu d’ulcère gastro-duodénal, même chez les non-porteurs de H. pylori.4 Dans une étude, les personnes étant dans la catégorie de stress la plus élevée avaient deux fois plus de risque d’ulcère gastro-duodénal que celles dans la catégorie la moins élevée4. Le stress peut nuire au microbiote intestinal et augmenter l’irritation et les dommages inflammatoires au tissu intestinal, tout comme l’alcool et le tabagisme. On croit aussi qu’un sommeil adéquat est un important outil de prévention et de guérison.
Lorsqu’il s’agit de votre microbiome intestinal, considérez les probiotiques. On pense que les probiotiques peuvent non seulement aider à prévenir les ulcères, mais aussi vous procurer du soutien si vous vous retrouvez avec ce problème5. Bio-K+, avec son mélange de trois souches uniques de lactobacilles peut être un excellent choix. Les espèces de lactobacilles ont démontré dans la littérature scientifique qu’elles inhibaient la croissance de l’Helicobacter pylori5.
Il est aussi important de prendre en note que les inhibiteurs de la pompe à protons, qui font partie du traitement pour les ulcères et comprennent également des antibiotiques, peuvent avoir un effet marqué sur vos bactéries intestinales. Ce type de traitement à court terme, est exactement ce pourquoi les IPP ont été conçus, cependant, plusieurs personnes en prendront pendant des décennies, ce qui peut augmenter le risque non seulement de dysbiose, mais aussi d’infection sérieuse à C. diff. Faites de votre mieux pour travailler avec votre médecin à minimiser votre traitement d’IPP et lorsque vous prenez des antibiotiques, rappelez-vous que Bio-K+ est approuvé par Santé Canada pour aider à réduire le risque de diarrhée causée par les antibiotiques et le risque de diarrhée causée par le Clostridium difficile. Prenez Bio-K+, deux heures après votre antibiotique, chaque jour de votre antibiothérapie et jusqu’à cinq jours après.
Manger pour combattre les ulcères
Si vous vous retrouvez à risque, ou avec un diagnostic d’ulcère gastro-duodénal, sachez qu’il y a plusieurs mesures nutritionnelles que vous pouvez suivre pour promouvoir un intestin en santé.
Les polyphénols, que l’on retrouve dans le curcuma, le thé vert, les raisins et les pommes, semblent protéger de multiples façons : en protégeant les cellules intestinales et la barrière muqueuse, en soutenant la réparation des cellules de l’intestin, et en diminuant à la fois H. pylori et l’inflammation6. Le miel brut est un antibactérien et il contient des polyphénols qui nourrissent les bonnes bactéries et peuvent soutenir la guérison. On croit aussi que les aliments comme le brocoli, l’ail et les canneberges inhibent la croissance du H. pylori. Le l-glutamine, un acide aminé, est un autre outil potentiel. Cet acide aminé est associé avec la guérison de la couche muqueuse intestinale ; et on croit aussi que le l-glutamine peut aider à éliminer l’ammoniaque produite par H. pylori, réduisant ainsi les dommages tissulaires7. Le l-glutamine est souvent vendu sous forme de poudre, et doit être pris deux fois par jour à jeun, comme recommandé par votre professionnel de la santé.
Les ulcères gastro-duodénaux ne peuvent être ignorés. Si vous souffrez d’indigestion chronique, de sensations de brûlures et de nausées, parlez à votre médecin. Prenez votre traitement comme prescrit, tout en travaillant à établir un mode de vie qui réduit et maintient le risque de récurrence. Cela veut dire du sommeil, la réduction du stress, la consommation d’une grande quantité d’aliments végétaux sains et la prise d’un probiotique dont l’efficacité a été prouvée en clinique comme Bio-K+. L’adoption d’une approche holistique, qui comprend le mode de vie et les traitements médicaux traditionnels, vous aidera à vous sentir le mieux possible et empêchera les ulcères de revenir.
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References
1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28733944 (PPI Microbiome)
2. http://biomedj.cgu.edu.tw/pdfs/2014/37/4/images/BiomedJ_2014_37_4_178_128002.pdf
3. https://link.springer.com/article/10.1007/s00535-014-1032
4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5126869/ (Stress Ulcer)
5. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4588086/ (Probiotics ulcer)
6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4458761/ (Polyphenols)
7. https://academic.oup.com/jn/article/139/5/912/4670373?searchresult=1 (l-glutamine)