Mai est le mois de la sensibilisation à la maladie cœliaque, c’est donc le moment idéal pour lever le voile sur les incompréhensions au sujet de cette maladie auto-immune. Pratiquement un tiers d’entre nous sommes porteurs d’une prédisposition génétique pour la maladie cœliaque, et la maladie se manifeste chez environ 1 % de la populationA-E. Cependant, bon nombre des personnes qui en souffrent ne sont pas diagnostiquées. Cela s’explique en partie par le fait que les symptômes de la maladie cœliaque peuvent être subtils et non spécifiques; bien que la maladie puisse causer des problèmes digestifs importants comme la douleur, le ballonnement ou la diarrhée, il est courant que les adultes atteints de la maladie cœliaque ne remarquent qu’un peu de douleurs aux articulations, de la fatigue causée par l’anémie ou une perte de clarté des idées A,D. Maladie cœliaque ou intolérance au gluten? Qu’est-ce que la maladie cœliaque? Souvent étiquetée à tort comme une allergie au gluten, il s’agit en fait d’une maladie auto-immune qui est déclenchée par l’ingestion de gluten. Le gluten est une protéine que l’on retrouve naturellement dans le blé, l’orge, le seigle et tout aliment ou cosmétique contenant ces ingrédients. Lorsqu’une personne atteinte de la maladie cœliaque consomme la plus petite miette de gluten, cela déclenche une cascade auto-immune qui endommage la paroi de l’intestin, entraînant une inflammation importante qui gêne la digestion et peut mener à des déficiences nutritionnelles. Sans traitement, des problèmes de santé comme l’infertilité et l’ostéoporose peuvent survenir - c’est pourquoi il est important d’être à l’affût des signes et symptômes et de ce qui la distingue de la sensibilité au gluten non cœliaqueA. Ce qui caractérise la sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC), c’est que l’ingestion de gluten entraîne plusieurs des mêmes symptômes digestifs ou de fatigue, mais sans les dommages intestinaux et la réponse auto-immuneE. Touchant jusqu’à 6 % de la population, il reste encore beaucoup à apprendre au sujet de la physiologie sous-jacente de la SGNC, certains croyant qu’elle se situe au tout début du spectre de la maladie cœliaque et d’autres suggérant qu’il s’agit d’une autre composante des grains contenant du gluten, comme les FODMAP, qui sont à l’origine des réactions E. Alors que nous en apprenons davantage sur la maladie cœliaque et la SGNC, nous voyons apparaître de fausses croyances alléguant que le gluten est intrinsèquement dangereux. Toutefois, il s’agit simplement d’une protéine naturelle que l’on trouve dans le blé, l’orge et le seigle. Ce qui est inhabituel avec la protéine de gluten, c’est qu’elle possède une séquence amino-acide qui est difficile à digérer et à absorber en totalité pour nos organismes, ce qui signifie que ces fragments de protéines partiellement digérés, ou peptides, demeurent dans l’intestin B. Pour certains, la présence de ces peptides peut activer une réponse immunitaire, mais pour d’autres, ils sont simplement excrétés B. Comprendre les causes de la maladie et notre risque La maladie cœliaque est en hausse...mais pourquoi? Étant donné que près du tiers d’entre nous porte la prédisposition génétique de la maladie, pourquoi n’en sommes-nous pas tous atteints? Nous savons que quelque chose doit se produire dans notre environnement pour « activer » la génétique associée à la maladieA,B,D. Ces activateurs peuvent être un changement hormonal pendant la puberté ou la grossesse ou une blessure traumatiqueA,B,D. La maladie cœliaque peut survenir pendant l’enfance, et la recherche suggère qu’une exposition hâtive comme la césarienne, l’allaitement ou l’utilisation d’antibiotiques peut avoir une incidence sur le risque d’avoir la maladie C. Toutefois, le diagnostic à l’âge adulte est de plus en plus courant, ce qui signifie que les expositions environnementales façonnent constamment notre risque de développer cette maladie. De plus en plus, les signes indiquent que notre microbiote intestinal joue un rôle de premier planB-D. Nos milliards de bactéries intestinales sont en communication constante avec notre système immunitaire, ce qui les aide à distinguer les amis des ennemis, en plus d’aider à protéger et à maintenir l’intégrité de la barrière intestinale et de maintenir notre réponse immunitaire calme et alerte. On pense que la dysbiose, ou le déséquilibre du microbiome intestinal, a un effet sur le risque de développer la maladie en altérant la communication entre les bactéries et le système immunitaire, diminuant la tolérance immunitaire et incitant à une forte réponse immunitaire C. Par exemple, les études ont révélé qu’une diminution des Actinobactéries comme le Bifidobacterium et l’augmentation des espèces de Staphylococcus peuvent être associées à un risque plus élevé de développer la maladie cœliaque C,D. Vos gènes...vos bactéries Des recherches récentes ont montré que les personnes atteintes de la maladie cœliaque peuvent avoir une expression altérée des gènes qui régularisent la façon dont le système immunitaire interagit avec notre microbiote C. Il a été démontré que le microbiote des personnes atteintes de la maladie cœliaque diffère de celui des personnes en bonne santé; celui-ci est habituellement moins diversifié, et contient différents types d’espèces C. Même après un traitement à l’aide d’une alimentation sans gluten, il est important de comprendre que certaines de ces particularités défavorables demeurent, y compris l’augmentation des espèces de E.coli C,D. De plus, on pense que certaines bactéries peuvent, de manière enzymatique, modifier les peptides de gluten dans l’intestin. Certaines espèces, comme le Bacterioides fragilis les rendent plus immunogènes, tandis que d’autres comme le Bifidobacterium longum IATA-ES1 les rendent moins immunogènes C. Prendre soin de notre jardin microbien : prévention et traitement Si la santé de notre microbiote intestinal est la clé pour maintenir une réponse immunitaire adéquate et minimiser l’inflammation, il est temps d’avoir une approche proactive pour constituer un intestin plus en santé. On a découvert que certaines espèces, comme le Lactobacillus rhamnosus GC protègent la barrière intestinale contre l’exposition au gluten alors que plusieurs autres combattent les bactéries pro-inflammatoires comme le E.coli qui augmente le risque de développer la maladie C. C’est à ce moment que la prise quotidienne d’un probiotique entre en jeu. Un probiotique comme Bio-K+ qui possède une puissance clinique, aide à soutenir une communauté microbienne équilibrée et à renouveler les fonctions protectrices d’un microbiote sain lorsque le système est soumis à des contraintes dues à une mauvaise alimentation, à l’utilisation de médicaments ou au stress. Dans la littérature, on peut voir que les probiotiques aident à diminuer la réponse inflammatoire dans la maladie cœliaque C. Plus encore, l’efficacité de Bio-K+ a été démontrée dans le traitement de bactéries potentiellement nocives comme le Clostridium difficile et le E.coli. Cependant, vous devez bien nourrir votre corps – et vos micro-organismes intestinaux – en leur fournissant de bons aliments, comme les végétaux. L’alimentation nord-américaine typique est riche en aliments hautement transformés, remplis de sucre et de farine blanche, riche en viande ainsi qu’en produits laitiers, favorisant des changements potentiellement dommageables dans le microbiote intestinal. En revanche, manger plus d’aliments végétaux riches en fibres comme les fruits, les légumes, les légumineuses et les grains entiers contribue à réduire l’inflammation et à garder l’intestin fort. Soulignons que l’alimentation sans gluten peut aussi entraîner des effets néfastes sur le microbiome intestinal, car elle est habituellement faible en fibres et riche en amidons et sucres raffinés. Il est donc important de choisir des aliments entiers naturellement sans gluten afin de protéger votre santé intestinale. Obtenez le soutien dont vous avez besoin auprès d’un spécialiste de la santé Si vous croyez que le fait de consommer du gluten vous indispose, il est essentiel que vous consultiez un médecin AVANT d’éliminer le gluten de votre alimentation. La raison est que la présence de gluten est nécessaire pour diagnostiquer la maladie cœliaque de façon précise. Lorsque vous éliminez le gluten de votre alimentation, cela peut entraîner un faux positif lors du test de dépistage, faussant ainsi cet important diagnostic. La santé digestive est à la base d’un esprit et d’un corps sains. Si vous ne vous sentez pas bien, assurez-vous d’en explorer la cause avec votre professionnel de la santé. Si vous recevez un diagnostic de maladie cœliaque, sachez qu’une alimentation sans gluten est essentielle pour traiter la maladie et vous garder en santé. Avez-vous d’autres questions à propos de votre santé intestinale? Posez-les en commentaires ci-dessous. Si vous souhaitez faire le plein de Bio-K+, consultez notre localisateur de magasins. Pour plus d’informations sur Bio-K+, les probiotiques et la santé digestive, communiquez avec nous, suivez-nous sur Facebook et Instagram ou rejoignez notre communauté. Références : Celiac Disease. National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases Website. https://www.niddk.nih.gov/health-information/digestive-diseases/celiac-disease/definition-facts Denham, Jolanda M, and Ivor D Hill. “Celiac disease and autoimmunity: review and controversies.” Current allergy and asthma reportsvol. 13,4 (2013): 347-53. doi:10.1007/s11882-013-0352-1 Cenit, María, et al. "Intestinal microbiota and celiac disease: cause, consequence or co-evolution?." Nutrients7.8 (2015): 6900-6923. Wacklin, Pirjo, et al. "The duodenal microbiota composition of adult celiac disease patients is associated with the clinical manifestation of the disease." Inflammatory bowel diseases19.5 (2013): 934-941. Igbinedion, Samuel O et al. “Non-celiac gluten sensitivity: All wheat attack is not celiac.” World journal of gastroenterologyvol. 23,40 (2017): 7201-7210. doi:10.3748/wjg.v23.i40.7201