Le lupus érythémateux systémique, communément appelé lupus, est une maladie auto-immune qui affecte principalement les femmes. En fait, neuf fois plus de femmes que d’hommes en souffrent1,2. La maladie se présente de diverses façons selon les individus, la rendant difficile à diagnostiquer et elle peut affecter de multiples organes, y compris les reins et le tractus gastro-intestinal 1,2,4,5. Quelles sont les causes du lupus? On croit que l’origine du lupus est complexe; la recherche suggère une forte composante génétique et de nombreux déclencheurs environnementaux, comme l’exposition aux rayons UV, l’alimentation, le stress et le contact avec des virus2-5. Récemment, le rôle des bactéries intestinales dans le déclenchement de la réponse auto-immune est devenu un point d’intérêt. La prolifération de certaines bactéries intestinales, ainsi que la migration des bactéries intestinales vers les organes, peuvent également jouer un rôle important, selon de récentes recherches3,4. Comprendre le lupus : causes et symptômes Le lupus peut avoir différents visages, la maladie ne se présente pas nécessairement de la même façon d’une personne à une autre. De plus, malgré la présence de liens génétiques qui prédisposent certaines personnes à développer la maladie, il semble que les facteurs environnementaux en sont les déclencheurs. La raison en est que notre environnement réglemente notre expression génétique. En effet, il a été démontré que certains des changements génétiques observés avec le lupus impliquent des interférons immunitaires qui interviennent dans la réponse aux infections virales2. Ces interférons peuvent compromettre l’autotolérance, ce qui entraîne la réponse auto-immune2. Par exemple, on croit que l’infection causée par le virus Epstein-Barr accroît les risques de lupus. Cependant, en présence de lupus on a pu constater que le système immunitaire attaque directement notre ADN, qui peut également altérer l’expression des gènes, et contribuer à la progression de la maladie2. Un des plus grands défis dans le diagnostic et la détection des signes de lupus est que les symptômes peuvent recouper ceux d’autres maladies comme l’arthrite rhumatoïde. Ces symptômes comprennent les suivants : Fatigue extrême; Fièvre; Perte d’appétit; Perte de poids; Douleurs articulaires symétriques; Une éruption cutanée en forme de papillon au niveau du nez et des joues qui s’aggrave après une exposition aux rayons UV; Des petits points rouges sur la peau appelés pétéchies; Dépression et anxiété. Lupus, intestin et auto-immunité On a beaucoup parlé du lien entre le système digestif et l’auto-immunité. La raison derrière cela est que l’intestin constitue un site important de la fonction immunitaire, et, en étant l’hôte de millions de bactéries; les lipoprotéines retrouvées sur ces dernières peuvent provoquer des réponses immunitaires innées4. Des altérations dans la barrière intestinale peuvent permettre aux bactéries de franchir cette dernière et de déclencher une réaction immunitaire3. En fait, le microbiote intestinal a été associé au développement de plusieurs maladies auto-immunes, y compris le lupus3-5. Une étude de laboratoire récente de l’Université de Yale a découvert qu’une bactérie intestinale appelée Enterococcus gallinarum était capable de diminuer le fonctionnement de la barrière intestinale, de pénétrer dans la circulation et de coloniser le foie et les ganglions lymphatiques des animaux3. On croit que la présence d’E.gallinarum peut provoquer la réaction immunitaire caractéristique de l’interféron communément associée au lupus3. Une autre étude effectuée chez l’humain a confirmé que le microbiote intestinal d’une personne atteinte du lupus diffère beaucoup de celle d’une personne saine, avec des taux significativement supérieurs d’une bactérie appelée Ruminococcus gnavus et des taux plus faibles d’une bactérie aux propriétés anti-inflammatoires appelée Bacteroides uniformus4. Cet essai a aussi confirmé qu’une dysfonction de la barrière intestinale ou « intestin perméable » était présente chez les sujets de l’étude4. Vivre avec le lupus Le lupus se manifeste sous forme de poussées et rémissions, qui se détériorent typiquement avec le temps. Les reins et le cœur peuvent être affectés, et l’inflammation présente peut avoir des répercussions négatives sur le système nerveux et le tube digestif. L’œsophage, le pancréas et la vésicule biliaire peuvent aussi être touchés, menant à des effets digestifs comme le reflux ou la malabsorption. De plus, les médicaments utilisés dans le traitement du lupus peuvent accroître les problèmes digestifs. Étant donné qu’il existe des différences reconnues dans les taux de lupus entre les populations, il existe de nombreuses théories sur les facteurs environnementaux qui contribuent au risque de maladie6. Parmi ceux-ci le manque d’exposition à des microbes inoffensifs en raison de la désinfection excessive et de la surutilisation d’antibiotiques en plus de la qualité de notre alimentation6. L’alimentation à un impact à la fois direct sur les systèmes immunitaires et digestifs autant qu’indirect de par ses répercussions sur les communautés de bactéries intestinales dans le tube digestif6. Une alimentation basée sur les végétaux, qui est riche en fibres alimentaires, en vitamines et minéraux, peut contribuer à prévenir et à améliorer les effets du lupus en raison de ses effets anti-inflammatoires et sa contribution positive sur les bactéries intestinales6. Les acides gras oméga-3 que l’on retrouve dans les poissons gras et les graines peuvent aussi avoir un effet bénéfique6. Les bactéries intestinales et les bactéries probiotiques sont reconnues pour être d’importantes médiatrices de la fonction immunitaire, en plus d’aider à repousser des microbes potentiellement nocifs5. À ce titre, les probiotiques deviennent des outils potentiellement intéressants pour offrir une protection contre l’auto-immunité, bien qu’ils fassent actuellement l’objet de recherches. En raison de la dysbiose connue qui accompagne le lupus, les probiotiques ont été proposés comme étant capables de rééquilibrer la prolifération bactérienne, tout en calmant les réponses inflammatoires grâce à leurs effets protolérance sur les cellules T régulatrices5. Lors d’études en laboratoire et chez les humains, plusieurs espèces de Lactobacillus et de Bifidobacterium ont démontré leur capacité à augmenter la tolérance5. Améliorer la santé intestinale assure une protection sensée de la santé globale - et jouer un rôle important dans la prévention des maladies auto-immunes. Assurer un équilibre sain des bactéries, grâce à la consommation d’aliments végétaux riches en fibres et l’ajout d’un probiotique quotidien tel que Bio-K+ peut aider à prévenir à dysbiose, renforcer la barrière intestinale et améliorer la communication entre les bactéries intestinales et le système immunitaire. Vivez bien, restez bien Nos organismes sont en constante évolution, et prêter attention à ces changements contribue de façon importante à rester bien. De petits changements, comme la fatigue ou une gêne digestive surviennent fréquemment et devraient rentrer dans l’ordre rapidement. Toutefois, si vous soupçonnez que ces changements ne sont pas reliés à des modifications importantes de votre style de vie, ou ne rentrent pas dans l’ordre rapidement, consultez votre médecin pour en discuter. Faites-en sorte de favoriser une meilleure santé digestive et immunitaire en consommant des aliments végétaux en abondance et en prenant vos probiotiques. Avez-vous des questions au sujet de votre santé intestinale? Écrivez-nous dans la section commentaires ci-dessous. Pour faire le plein de Bio-K+, consultez notre localisateur de magasins. Pour plus de renseignements sur Bio-K+, les probiotiques et la santé digestive, communiquez avec nous, trouvez-nous sur Facebook et Instagram ou joignez-vous à notre communauté. References: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6456562/ https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4628859/ https://science.sciencemag.org/content/359/6380/1156.full https://ard.bmj.com/content/early/2019/03/01/annrheumdis-2018-214856.abstract https://www.researchgate.net/profile/Seyed_Alireza_Esmaeili/publication/311780528 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6327661/