Fatigue. Ballonnement. Douleur. La prolifération bactérienne intestinale n’entraîne pas un simple inconfort. Bien que le côlon soit censé contenir beaucoup de bactéries et microbes, l’intestin grêle devrait en contenir un nombre relativement petit pour assurer son fonctionnement optimal. Pour en savoir davantage sur la recherche effectuée sur la prolifération bactérienne intestinale, aussi appelée SIBO, consultez notre dernier article juste ici.

Si vous avez reçu ce diagnostic et que vous devez composer avec le SIBO, cet article s’adresse à vous.

Il est important dès le départ de souligner qu’il y a peu de données probantes pour orienter les interventions liées au mode de vie dans la prise en charge du SIBO. Cependant, d’un point de vue fonctionnel, il existe de nombreuses approches que vous pouvez essayer afin de composer avec la physiologie sous-jacente de l’affection et de favoriser l’inhibition de la prolifération pendant l’antibiothérapie qui vous est prescrite.

Êtes-vous prêt à donner de l’amour à votre deuxième cerveau ? Voici quelques approches qui pourraient vous intéresser.

Portez attention à l’heure où vous prenez vos repas

Votre intestin est une machine incroyable. Il se sert de ses muscles pour faire circuler la nourriture dans la machine de la digestion, de l’absorption et de l’excrétion. Cependant, vous n’avez probablement pas réalisé que cette machine possède son cycle d’autonettoyage appelé le complexe moteur migrant¹. Ces vagues rythmées de contractions visent à éliminer les restes de la digestion et elles sont également réputées pour aider à contrôler la croissance des bactéries dans l’intestin grêle¹.

Afin d’optimiser le complexe moteur migrant (CMM), vous devez espacer suffisamment vos heures de repas parce que ces vagues se produisent après l’absorption. Bien qu’elle varie d’une personne à l’autre, l’activité du complexe moteur migrant aura lieu habituellement 90 minutes après la digestion et l’absorption. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour un pays où les gens grignotent constamment. Si vous mangez toutes les une ou deux heures, il est peu probable que votre cycle d’autonettoyage s’amorce.

Une approche plus prudente ? Faites de votre mieux pour espacer vos habitudes alimentaires de quatre heures et tentez de ne pas manger avant d’aller vous coucher.

Gardez à l’esprit le mouvement

Le fait d’en apprendre davantage sur le complexe moteur migrant est un indice que la motilité - les contractions musculaires intrinsèques qui déplacent le contenu de votre intestin - constitue un facteur sous-jacent important dans le SIBO. Souvent, l’utilisation de médicaments prokinétiques (qui favorisent le transit) constitue une partie importante du traitement avec une saine alimentation et l’espacement des heures de repas. Ces médicaments favorisent le mouvement normal de l’intestin afin de faire en sorte que la prolifération soit moins susceptible de se produire.

En parlant de mouvement, si vous souffrez régulièrement de constipation, le fait de la soulager représente un aspect important de la guérison du SIBO. Buvez beaucoup d’eau et faites de l’exercice tous les jours afin de favoriser l’élimination. La double antibiothérapie, qui aide à éliminer les bactéries productrices de méthane associées à la constipation, peut en outre être une stratégie à laquelle votre médecin peut recourir afin de contribuer à favoriser l’élimination régulière.

Faites attention aux glucides fermentescibles

À cette étape de la recherche, bon nombre des directives relatives à l’alimentation dans le cadre de la prise en charge de la prolifération bactérienne intestinale sont fondées sur un consensus d’experts. Kate Scarlata, experte en SCI/SIBO, recommande d’adopter une alimentation faible en FODMAP pendant le traitement et pendant au moins quatre semaines après l’antibiothérapie.

Mark Pimentel, M.D., chef de file dans la recherche sur le SIBO au centre médical Cedars-Sinai, a en outre constaté qu’il est plus facile d’éliminer les bactéries à l’aide d’antibiotiques lorsqu’elles prolifèrent. C’est pourquoi il encourage l’ingestion de petites quantités d’aliments faibles en fibres et en FODMAP, comme le pain blanc, durant l’antibiothérapie.

Une alimentation faible en FODMAP et en sucres semble être bénéfique lorsqu’elle est jumelée à la prise de médicaments et à d’autres stratégies fonctionnelles. Que sont les FODMAP ? Ce sont les glucides (et non les matières grasses ou les protéines) qui ont tendance à être mal absorbés et à fermenter facilement sous l’effet des bactéries intestinales. Chez les gens souffrant du syndrome du côlon irritable et du SIBO, le fait d’en consommer peut aggraver les symptômes. Vous voulez en apprendre davantage ? Consultez cet article.

Gardez à l’esprit les bonnes bactéries

Si on peut blâmer les microbes et les bactéries d’être responsables de vos symptômes, pourraient-ils être également le remède ? L’un des enjeux théoriques relatifs aux probiotiques dans le traitement du SIBO est que le corps éprouve de la difficulté à déplacer les bactéries dans votre système ; cependant, lors de l’antibiothérapie, il y a toujours un risque d’effets secondaires indésirables que les probiotiques sont réputés prévenir. Et nous savons que les bactéries probiotiques aident à favoriser une communauté équilibrée dans le corps.

Bio-K+ est non seulement bénéfique pendant l’antibiothérapie, mais aussi après celle-ci afin de soutenir la santé et de favoriser la guérison. Bien que la recherche n’en soit qu’à ses débuts, il y a effectivement quelques essais qui semblent indiquer des bienfaits^2,3. Lorsque vous prenez Bio-K+ avec un antibiotique, assurez-vous d’attendre deux heures après la prise de ce dernier pour prendre votre probiotique Bio-K+. Souvent, l’antibiotique est pris trois fois par jour ; il est donc préférable de prendre une capsule de Bio-K+ 50 milliards entre les repas.

Il peut être difficile de traiter la prolifération bactérienne intestinale en raison de la sensibilisation relativement faible à cet égard. C’est pourquoi il faudra faire beaucoup plus de recherche. Cependant, en respectant un régime alimentaire composé de bonnes bactéries et en choisissant des suppléments qui répondent à vos besoins afin d’optimiser la digestion, la guérison est possible. Nous vous recommandons fortement de consulter un diététiste spécialisé dans la santé intestinale pour vous aider à établir un plan de traitement personnalisé pour favoriser votre guérison.

Avez-vous d’autres questions à propos du SIBO, de la santé intestinale ou des probiotiques ? Posez-les en commentaires ci-dessous ! Pour plus d’information sur la santé de l’appareil digestif, rejoignez notre communauté. Cliquez ici pour trouver le point de vente Bio-K+ le plus près. Communiquez avec nous ou suivez-nous sur Facebook et Instagram.

Références

1. Deloose and Tack. 2015. Redefining the functional roles of the gastrointestinal migrating motor complex and motor complex and motilin in small bacterial overgrowth and hunger signaling. AM Jo Physiol Gastrointestinal Liver Physiol. 10.1152
   https://www.physiology.org/doi/abs/10.1152/ajpgi.00212.2015?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori%3Arid%3Acrossref.org&rfr_dat=cr_pub%3Dpubmed
2. Khalighi et al. 2014. Evaluating the efficacy of probiotic on treatment in patients with small intestinal bacterial overgrowth (SIBO)--a pilot study. The Indian Journal of Medical Research. 140(5):604-8
   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25579140
3. Liang et al. 2016. Effect of probiotics on small intestinal bacterial overgrowth in patients with gastric and colorectal cancer. Turk J Gastrointestinal. 27(3):227-32
   https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27210778