Do Cleaning Products Alter the Gut Microbiome?

Les produits de nettoyage altèrent-ils le microbiome ?

  • Santé intestinale

  • US

  • By Mathieu Millette, Ph. D., Mcb. A.

    Tue 99 % des germes. Cela sonne plutôt bien n’est-ce pas ? Particulièrement quand nous essayons de désinfecter nos comptoirs de cuisine et de tenir nos êtres chers loin de la maladie. Mais vous êtes-vous déjà demandé si 99 % des germes ont vraiment besoin d’être tués ?

    Lorsqu’il est question de la santé de notre microbiome, plus propre ne veut pas toujours dire mieux. Les produits de soins personnels et de nettoyage que nous utilisons pour nettoyer nos maisons et nous laver peuvent contenir certains produits chimiques très nocifs qui ont été associés au cancer, à l’asthme et aux allergies.1

    Plusieurs d’entre nous avons la compréhension que lorsque nous prenons un antibiotique, il ne fait pas la différence entre les bonnes et les mauvaises bactéries (ce pourquoi prendre votre probiotique quotidien est si important !), mais nous ne remettons pourtant pas en question les promesses antibactériennes à propos de nos produits de nettoyage.

    Quels effets ont les produits de nettoyage sur la santé de notre microbiome ?


    Le triclosan et le microbiome

    Le triclosan est un composé antibactérien que l’on retrouve dans les déodorants, les antisudorifiques, les savons, les détersifs pour la lessive, le dentifrice et les gels antibactériens pour les mains. Le triclosan est aussi utilisé comme ingrédient pour prévenir la présence de bactéries, de champignons, de moisissures et d’odeurs dans d’autres produits ménagers qui sont annoncés comme étant « antibactériens ».2

    On croit actuellement que le triclosan peut être absorbé par la peau et interférer avec les hormones, en particulier la thyroïde, ce qui perturbe leur fonctionnement normal.2,3

    À l’heure actuelle, Santé Canada limite la concentration de triclosan permise dans les produits de soins personnels, déclarant qu’à de faibles concentrations, il n’y a aucun danger pour les Canadiens. Toutefois, le problème réside dans la quantité de produits dans lesquels on retrouve du triclosan, qui s’accumule au cours de la journée. De plus, les savons pour les mains antibactériens (à titre d’exemple) ne sont pas catégorisés comme des « produits de beauté », ce qui leur permet de contenir des concentrations de triclosan potentiellement supérieures.2

    En observant plus particulièrement l’effet du triclosan sur le microbiome, une étude a examiné les conséquences de l’exposition à faible dose au triclosan, combinée à deux autres produits chimiques (phtalate de diéthyle (DEP), méthylparabène (MPB)) sur le microbiome des rats. Comparativement au groupe contrôle, les rats adolescents qui ont été exposés à de faibles doses (semblable aux concentrations pour les humains) ont montré un changement significatif sur la composition bactérienne globale.4

    Une autre étude sur le poisson-zèbre a eu des résultats semblables. Lorsque alimenté avec de la nourriture chargée en triclosan on pouvait voir un changement dans la structure et les populations des micro-organismes intestinaux. Les chercheurs ont aussi noté des altérations des réseaux d’interactions microbiennes, entraînant des interactions plus négatives par micro-organisme. Il a donc été conclu que l’exposition au triclosan pouvait entraîner une modification de la composition et de la dynamique du microbiome.5


    L’hypothèse de l’hygiène

    Proposée pour la première fois en 1989, l’hypothèse de l’hygiène est l’idée que la diminution de notre exposition aux microbes, en raison de l’eau et des aliments propres, de la désinfection, des antibiotiques, des produits de nettoyage nocifs pour l’environnement, des pratiques de vie et de naissance en milieu urbain, est un facteur important dans la prévalence croissante des maladies atopiques comme la dermatite, les allergies et l’asthme.6

    Pour être clair, bon nombre de ces pratiques, comme l’eau potable propre et l’accès aux antibiotiques sont bénéfiques pour la société et nous protègent contre les maladies infectieuses, mais il s’agit de notre exposition réduite aux souches non pathogéniques (souches commensales ou environnementales), et aux composants des micro-organismes comme les endotoxines bactériennes dont les chercheurs prennent note.

    Des chercheurs examinant le microbiome intestinal d’enfants souffrant d’allergie par rapport à ceux sans allergies ont noté la présence de bactéries aérobies, de coliformes et de Staphylocoques dans la flore intestinale des enfants allergiques, alors que la présence de Lactobacille et de Bifidobactérie était remarquée chez les enfants sans allergies.6 On croit que ces dernières bactéries chargent notre système immunitaire, et protègent l’intégrité de notre muqueuse intestinale, qui à son tour aide à prévenir les maladies atopiques et autres conditions liées à l’immunité.6


    Nettoyer ou ne pas nettoyer

    Ce que les chercheurs ont mis en évidence, c’est que nous avons besoin de mieux comprendre la différence entre « saleté » et « germes », entre « propreté » et « hygiène ». L’OMS définit l’hygiène comme les conditions et les pratiques qui aident à maintenir la santé et prévenir la propagation de la maladie; alors qu’il n’y a aucun doute que la propreté en fait partie, l’exagération peut potentiellement avoir l’effet inverse sur notre santé et notre bien-être.

    Si l’exposition à un certain nombre (et un éventail) de micro-organismes est bonne pour nous, alors il serait avisé de réduire l’usage de produits chimiques nocifs qui détruisent non seulement les microbes virulents, mais également les souches non pathogéniques, et d’augmenter notre exposition à divers micro-organismes pour soutenir un microbiome sain.


    Voici quelques conseils pour vous mettre en route :

    Réduisez l’usage de nettoyants agressifs dans votre maison

    Ne vous laissez pas berner par les allégations « vertes » sur les emballages. Elles peuvent souvent être trompeuses ou plus orientées sur le marketing que basées sur la science. Visitez des sites de confiance comme Environmental Working Group ou David Suzuki pour comprendre à quel point vos produits de nettoyage et de soins personnels sont « verts » et les solutions de rechange naturelles qui pourraient mieux vous convenir à vous, à votre maison (et à l’environnement).


    Sortez dans la nature

    Les gens qui vivent en campagne ont tendance à avoir des micro-organismes plus diversifiés que les citadins, mais cela ne veut pas dire que tout est perdu pour ces derniers ! Salissez vos mains, jardinez, visitez une ferme, caressez un animal, jouez dehors pour augmenter votre exposition à différents types de bactéries.


    Mangez, buvez et soyez joyeux

    Nous savons qu’un microbiome intestinal en santé adore les aliments végétaux colorés en quantité. Augmentez votre exposition à d’autres bactéries encore plus bénéfiques pour votre intestin, en consommant des probiotiques et aliments fermentés comme Bio-K+ à boire qui contiennent trois souches de bactéries lactobacille uniques et prouvées cliniquement.


    Évitez le gel antibactérien pour les mains et n’utilisez que du savon et de l’eau

    Bien que vous ayez peut-être recours au gel antibactérien pour les mains occasionnellement, dans la mesure du possible, n’utilisez que de l’eau et du savon pour nettoyer les mains sales. Assurez-vous d’éviter tout savon « antibactérien » qui comptera probablement le triclosan parmi ses ingrédients.

    Un intestin sain est un intestin diversifié. Si vous avez d’autres questions sur la façon d’accroître la santé de votre microbiome, posez-les en commentaires ci-dessous. Si vous souhaitez faire le plein de produits Bio-K+, consultez notre localisateur de magasins. Pour obtenir plus d’information sur Bio-K+, les probiotiques et la santé digestive, communiquez avec nous, suivez-nous sur Facebook et Instagram ou rejoignez notre communauté.


    Références

    1. https://www.ewg.org/guides/cleaners/content/cleaners_and_health#.W4_pLZNKjBI

    2. https://davidsuzuki.org/queen-of-green/dirty-dozen-triclosan/

    3. https://www.ewg.org/guides/cleaners/content/cleaners_and_health#.W4_pLZNKjBI

    4. https://www.researchgate.net/publication/303834316_Effect_of_Postnatal_Low-Dose_Exposure_to_Environmental_Chemicals_on_the_Gut_Microbiome_in_a_Rodent_ModelP

    5. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4871530/

    6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1448690/


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    Mathieu Millette Mcb. A.
    About the author

    Diplômé avec distinction d’un doctorat de l’INRS-Institut Armand-Frappier, Dr Mathieu Millette se spécialise dans l’étude des probiotiques depuis plus de 20 ans.

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