Mieux comprendre les effets du stress sur le microbiote intestinal
Le stress est une réponse du corps du corps face à une agression. À court terme, il peut être une source de motivation et d’aide à concentrer l’énergie afin d'améliorer le rendement, plus particulièrement en cas de situations menaçantes. Toutefois, le stress qui est vécu pendant de longues périodes (stress chronique) peut avoir des effets nuisibles sur le corps. Ses relations de cause à effet avec plusieurs maladies chroniques sont bien connues, tout comme son rôle fondamental dans la santé intestinale.
Comprendre la réponse au stress
Peu importe l'élément déclencheur, qu’il soit environnemental, psychologique ou physique, le corps y répond en produisant une cascade de changements physiologiques similaires au type de réponse « lutte ou fuite ». La cascade commence à l’amygdale qui envoie un signal de détresse à l’hypothalamus où le système nerveux est mis en alerte et produit une rapide décharge d'énergie. Les glandes surrénales commencent à produire de l’adrénaline (épinéphrine), une hormone qui provoque l’accélération du rythme cardiaque et de la respiration et une augmentation de la concentration et de l’acuité des sens. En même temps, le corps libère du glucose dans le système sanguin pour satisfaire les besoins en énergie. Après l’élément déclencheur, une composante secondaire de la réponse au stress appelée « axe HPA » s'exprime par la libération de l’hormone appelée cortisol.
Bien que cette réaction rapide intrinsèque ait augmenté la probabilité de survie de nos ancêtres qui activaient ce système nécessaire uniquement en cas de situations de vie ou de mort, de nos jours, ce système se déclenche à une fréquence incroyablement élevée. Le stress dû aux échéanciers de travail, aux examens, à la circulation ou à une surcharge de responsabilités déclenche le système de la même manière qu’il le ferait si nous devions fuir un animal dangereux pour survivre!
Chaque individu réagit différemment au stress, et plusieurs études ont établi des liens entre les changements hormonaux et physiques provoqués par la réponse au stress chronique et des changements importants, notamment au niveau de la santé cardiovasculaire, du diabète, du cancer, des maladies auto-immunes et de la santé mentale[1]. Le stress a également un effet sur la santé du microbiote intestinal.
Lien entre le stress et la santé intestinale
L’axe intestin-cerveau est un système de communication bidirectionnel qui comprend les systèmes nerveux central et entérique, qui font le lien entre les centres émotionnel et cognitif du cerveau et les fonctions périphériques intestinales à l’intérieur du système gastro-intestinal[2]. La connexion intestin-cerveau lie l’exposition au stress chronique avec les répercutions au niveau du tractus gastro-intestinal.
L’interaction entre les signaux de stress et le microbiote intestinal démontrent que les bactéries peuvent répondre aux signaux de stress des hormones appelées catécholamines à l’intérieur du corps, lesquelles influencent directement la croissance et la virulence des bactéries pathogènes[3]. En faisant basculer l’équilibre vers des bactéries négatives, ces changements peuvent mener à la Dysbiose du microbiote.
Quels sont les effets du stress sur l’intestin?
D’autres changements physiologiques complexes dans le tractus gastro-intestinal provoqués par le stress peuvent mener à des changements de différentes fonctions qui affectent les sécrétions gastriques, la motilité de l’intestin (l'étirement et la contraction des muscles qui déplacent les aliments le long du tube digestif), la perméabilité des muqueuses et la fonction barrière, la sensibilité viscérale et le flux sanguin dans la muqueuse. Ces changements peuvent grandement influencer le développement de troubles gastro-intestinaux, dont la maladie inflammatoire chronique de l'intestin, le syndrome du côlon irritable (SCI), le reflux gastrique, les ulcères ainsi que des intolérances alimentaires[4].
Parallèlement, les effets directs sur le niveau d'énergie et l’immunité sont omniprésents. Les changements hormonaux provoqués par le stress à long terme entraînent le déséquilibre des bactéries saines qui modulent le système immunitaire et affaiblissent la capacité de la réponse immunitaire. En fait, des preuves scientifiques indiquent que les gens qui vivent un stress chronique sont plus susceptibles d'avoir des rhumes et d'autres infections que les personnes moins stressées[5]. La surcharge du stress peut également influencer notre facilité à absorber et à assimiler les nutriments nécessaires à avoir l’énergie optimale.
Est-ce que les probiotiques peuvent aider le corps à répondre au stress?
Comme d’autres facteurs d'équilibre importants, notamment la réduction de la consommation de sucre et d’alcool, la consommation d'aliments végétaux riches en prébiotiques et en fibres, la consommation d’aliments renfermant des probiotiques naturels (aliments fermentés) et la prise d’un probiotique de grande qualité peuvent également aider le corps (et le microbiote) à mieux répondre au stress. Lors du choix d’un probiotique, il est important de s’assurer que les allégations du produit sont soutenues par la science. Bio-K+ contient des souches bactériennes qui travaillent en synergie et a prouvé son efficacité dans plusieurs études cliniques révisées par des pairs.
Il est important de développer une résilience face au stress pour réduire son impact négatif sur le corps. Évidemment, chacun réagit différemment et il y a plusieurs façons de réduire le stress, notamment la pleine conscience, le yoga, la tenue d’un journal, la psychothérapie, l’exercice physique, le repos et le contact avec la nature. Certes, une approche personnalisée est nécessaire, mais un régime sain qui aide à équilibrer et à multiplier les bactéries favorables est un pas dans la bonne direction!
Références
[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5137920/
[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25830558
[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20941511
[4] http://www.jpp.krakow.pl/journal/archive/12_11/pdf/591_12_11_article.pdf
[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3341916/